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  • Photo du rédacteurMarie Florival

MA VALISE

Les valises, ça n'a jamais été le point fort de Marie Antoinette, personne ne l'ignore. Et tout le monde se pose dès lors la question: comment cette enfant a-t-elle pu empaqueter sa maison pour un semestre? Et bien je vais vous le dire: ce fut un échec.

"I get ideas about what's essential when packing my suitcase." - Dianne Van Furstenberg

Comme le dit si bien l'icône de mode qu'est Diane Van Furstenberg, une valise nécessite une certaine capacité à discerner le superflu de l'essentiel, une qualité dont je n'ai apparement pas hérité à la naissance. Au plus grand désespoir de ma maman, faire ma valise a toujours été un grand combat, une délicieuse association de fainéantise et désinvolture.

Je me suis vite rendue compte que cette année, un sérieux travail sur moi-même allait devoir être effectué si je voulais mener à bien cette mission. Evidemment quand j'évoque le mot "vite", je fais bien évidemment référence au fameux mois de juillet, presque 8 mois après mon inscription, fameux mois où la sonnette d'alarme m'a susurrée à l'oreille que l'avion était prévu pour dans quelques semaines et que j'étais toujours au point mort.

Avec un self-control assez impressionnant, je me suis rapidement calmée et me suis dit que je verrai tout ça à mon retour de vacances, bien méritées d'ailleurs parce qu'après tout, je venais de travailler d'arrache pied pour décrocher mon diplôme.

Je m'en vais donc pour des vacances charmantes, recevant de tant à autres quelques messages d'alerte de ma chère maman, s'inquiétant bien plus que moi sur le sujet.


Vous l'aurez compris, bien que je m'en allais pendant 5 mois en Californie, ma valise pouvait attendre la veille. Le timing étant résolu, toujours au plus grand damn de mon entourage, ne restait plus qu'à savoir quoi mettre dans ce fameux bagage qui allait renfermer mes précieux et uniques biens pour le reste de l'année 2018. Voulant bien faire, j'effectue la manoeuvre que toute fille qui se respecte se doit d'entreprendre avant de prendre une décision -choisir parmi ses vêtements- qui brisera son coeur : j'ai analysé la météo.

Chico, Californie: 36 degrés. Imaginez mon bonheur quand je réalise soudainement que les nuages ne seront plus la cause de ma mauvaise humeur, la pluie un mythe que les gens ont du mal à croire et le soleil une source de bonheur inépuisable. La petite Bruxelloise qui sommeille en moi était aux anges, et c'est peu de le dire. C'est un désenchantement encore plus grand qui s'ensuivit lorsque j'ai jeté un coup d'oeil à ma commode et que j'ai aperçu tous mes pulls chauds que j'aimais tant, et si peu de tenues d'été. Me voilà donc dans les magasins pour un petit shopping qui s'annonçait sportif... Après quelques achats, je retourne donc affronter la corvée que j'avais reportée bien trop souvent.


Je ne me rappelle plus du moment où je me suis perdue et que mon esprit a sérieusement divagué, mais je regrette sincèrement ce moment de rêve intense qui m'a poussé à ne prendre que 3 pulls et une gamme impressionnantes de shorts, débardeurs, jupes, robes, t-shirt et tout le reste. La météo a dû me monter à la tête mais c'est une fois arrivée à l'aéroport que je me suis souvenue de la magnifique invention qu'était l'Air Conditioner. Un deuxième shopping d'hiver s'ensuivit tout naturellement, mais un peu de patience, ceci fait partie d'un tout autre périple que je vous raconterai en temps et en heure. Pour en revenir à ma valise, celle-ci avait donc été entreprise bien trop tard, manquait sérieusement de jugeote quant à son contenu (rassurez-vous, j'ai bien pensé à mon pyjama, ma petite trousse de toilette, mes médicaments etc,... ma seule erreur ayant été mon enthousiasme pour le soleil) et je vous passe les détails de comment la tirette s'est miraculeusement fermée sur ce tas énorme d'affaires. Bref, avec une grande fatigue de ma part et un grand soulagement à peine dissimulé de la part de ma maman, c'est reposée que je m'endors d'un sommeil un peu agité, prête pour le grand départ du lendemain matin.

Cette histoire serait bien trop belle et ce serait bien mal me connaitre si tout s'arrêtait là; ça c'était sans compter la perte de mon passeport au petit matin, provoquant un presque-arrêt cardiaque de la génitrice... Une fois de plus, Marie Antoinette a encore frappé.


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